Alors qu’en 2015, les élections régionales avaient mené à une victoire confortable d’Alain Rousset (PS) face à la candidate LR, Virginie Calmels, le scrutin de 2021 devrait apporter davantage de défis à celui qui est candidat à sa réélection dans l’optique de briguer un cinquième mandat.
L’ancien président de l’association des régions de France bénéficie d’une prime au sortant importante. Président mobilisé en faveur du développement de l’emploi, au développement des transports et à la question de la transition environnementale, il a aussi su se montrer volontariste durant la crise sanitaire – en témoignent les 69 % de néo-Aquitains jugeant son bilan positif.
Président depuis 1998, il est pourtant challengé cette année par la candidate du Rassemblement National — Edwige Diaz — qui devrait arriver en tête au premier tour. La prégnance des enjeux liés à la sécurité -sujets phares du RN — et le sentiment de relégation des ruraux face à la centralisation de Bordeaux expliquent l’influence de l’extrême droite sur ces élections.
Par ailleurs, il n’a pas réussi à rassembler toute la gauche autour de lui. Nicolas Thierry — tête de liste d’Europe Écologie les Verts — a choisi de faire bande à part, confiant suite aux très bons résultats d’EELV lors des dernières élections municipales. Une alliance entre le PS et les Verts est pourtant attendue au second tour pour faire barrage au Rassemblement National et acter un nouveau succès régional de la gauche. Une stratégie que pourrait aussi adopter Les Républicains et La République en Marche pour sortir la droite du marasme après de récents échecs électoraux. Un pari risqué après l’échec d’une liste semblable aux municipales de Bordeaux qui n’est pas parvenue à empêcher l’ascension des Verts dans la ville.
Alain Rousset devrait l’emporter à nouveau avec 36% des voix face au RN qui parviendrait à obtenir 27% des suffrages. Pour les éventuelles alliances et reports de voix, attendons le second tour.