Carole Delga avait été victorieuse en 2015 d’une triangulaire réunissant Louis Aljot (ex-FN) et Dominique Reynié (LR) lui permettant d’accéder pour la première fois à la présidence de la région. Un scénario qui devrait se reproduire cette année sans grande surprise pour la gauche habituée à enchaîner les succès dans la région.
Le bilan de Carole Delga parle pour elle-même dans ces élections. Les électeurs qui placent le développement économique et la transition environnementale comme enjeux prioritaires du scrutin peuvent se satisfaire du volontarisme économique et écologique de l’ancienne ministre de François Hollande qui a fait du chômage et du développement de l’hydrogène ses priorités pendant son mandant. Des ambitions notamment reflétées à travers le projet Plan Littoral 21 qui allie innovation économique et durable pour développer le littoral.
Néanmoins, la sécurité est aussi un axe important pour les Occitans ce qui favorise le Rassemblement National, qui s’implante un peu plus à chaque élection. Dogme du parti, Jean Paul Garraud s’est appuyé sur le sujet pour défendre sa position dans la région. Un pari qui semble réussi puisqu’il est attendu en tête du premier tour avec 30% des voix.
La présidente sortante peut pourtant garder la tête haute pour le second tour. Elle devrait réaliser le même score que son concurrent principal ou même le dépasser grâce à un jeu d’alliance. Le plus probable serait une fusion à gauche entre les listes de Carole Delga et d’Antoine Maurice (EELV) qu’elle a soutenu au 2nde tour pour la mairie de Toulouse. La liste de la majorité présidentielle pourrait aussi adopter une stratégie de barrage du RN et se retirer de la course.