Battus d’une courte tête en 2015 (moins de 9 000 voix), la droite et le centre pourraient créer la surprise et ravir le conseil régional à la gauche le 27 juin prochain. Il faudrait néanmoins pour cela que Marc Fesneau, le candidat de la majorité présidentielle, et Nicolas Forissier, tête de liste LR, parviennent à s’entendre dans le cadre d’une alliance au second tour. Le ministre des Relations avec le Parlement a d’ailleurs reçu récemment la visite de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, précisément transfuge de LR, pour le soutenir.
Un évènement que n’a pas manqué de commenter de façon cinglante le député de l’Indre en indiquant que « les instances parisiennes d’En Marche ! cherchent à fracturer et à créer la confusion ».
Pour autant, si ce dernier regrette la « stratégie du coucou » de la majorité présidentielle, force est de constater qu’une fusion entre les listes MoDem-LREM et LR-UDI pourrait poser des problèmes au président socialiste sortant, François Bonneau. En cas de triangulaire, la liste commune entre la droite et le centre obtiendrait 33 % contre 34 et 35 % pour la liste d’union de la gauche selon s’il s’agit de Marc Fesneau ou Nicolas Forissier en tête de liste.
En tête des sondages à l’issue du premier tour depuis le début de la campagne, Aleksandar Nikolic (RN) ne paraît cependant pas en mesure de remporter le conseil régional au regard des différentes stratégies d’alliances au second tour. Seule une quadrangulaire – hypothèse où la droite et le centre ne fusionneraient pas leur liste – pourrait permettre au Rassemblement National de remporter cette échéance. Une surprise qui en réalité n’en serait pas véritablement une au regard des principales préoccupations avancées par les électeurs selon le dernier sondage Ipsos / SopraSteria réalisé pour France 3 et France Bleu et publié ce mercredi 9 juin 2021, puisque la délinquance, le chômage et l’immigration figurent parmi le Top 5 des principaux sujets soulevés.