Lors des dernières élections régionales de 2015 Laurent Wauquiez s’était retrouvé en triangulaire face à la liste d’union de la gauche conduite par Jean-Jack Queyranne, présidant sortant de la région Rhône-Alpes et la liste FN de Christophe Boudot. Une compétition qui cette année s’annonce moins rude même si une triangulaire, voire une quadrangulaire, pourrait avoir lieu au 2nd tour.
Le candidat des Républicains prend aisément la tête de la course selon les derniers sondages en obtenant 31% des intentions de vote. A son actif, un bilan savamment mis en avant : la diminution des frais régionaux, le renforcement des politiques de sécurité, une aide massive aux agriculteurs et surtout la capacité à rendre son territoire plus dynamique et attractif. Les défis que représentaient la création de la région Aura mais aussi la réponse à la crise sanitaire ont donc été relevés. Son volontarisme récent pour relever la région après la crise a été apprécié avec notamment un plan de relance d’un milliard d’euros, inédit en France à l’échelle d’une région et qui devrait permettre de sécuriser et créer 50 000 à 100 000 emplois sur le territoire régional.
Une réussite que reconnait le maire d’Écully Sébastien Michel, interrogé par CALIF : « le pari est aujourd’hui réussi ! ».
Ses victoires politiques combinées à l’état des forces politiques de l’opposition permettent en outre à Laurent Wauquiez d’aborder sereinement ces élections. La majorité présidentielle présente une liste où figurent de nombreux inconnus et des candidats avec peu ancrage local, ce qui ne rassemblerait que 16% des attentions de vote, le Rassemblement national peine à convaincre dans la région et les forces de gauche se sont divisées.
En définitif, le suspens des élections repose davantage sur la capacité de la gauche à s’unir au second tour plutôt que sur l’incertitude quant au nom du futur président du conseil régional.