En 2015, Bruno Retailleau avait fait basculer la Région à droite après onze ans de présidence socialiste, en l’emportant face à Christophe Clergeau (PS) et Pascal Gannat (FN). Pourtant Christelle Morançais — qui a pris sa succession en 2017 et qui concoure pour la première fois à cette échéance électorale en tant que présidente — pourrait bien laisser les Pays de la Loire lui échapper.
Forte d’un bilan positif en matière d’économie et de sécurité — comme en témoigne le plan Industrie Future ou le Pacte Régional de Sécurité — Christelle Morançais arrivera probablement en tête du premier tour mais sera contrainte à une alliance avec le candidat de la majorité présidentielle François de Rugy si elle souhaite conserver son siège. Un cas de figure qui pourrait priver toute ambition présidentielle pour Bruno Retailleau, figure de mentor, qui incarne à l’heure actuelle une ligne ferme chez LR face au Président de la République
Parvenue à imposer dans le débat ses sujets de prédilection à l’instar de l’écologie, la gauche pourrait emporter la Région en dépit d’une désunion au premier tour. L’inconnu concerne la future tête de liste de cette fusion plus que probable entre Matthieu Orphelin, candidat soutenu par EELV, et le socialiste Guillaume Garot.