Alors que la campagne pour les élections régionales de 2015 avait donné lieu à une forte compétition entre Valérie Pécresse et Claude Bartolone après 17 ans de présidence socialiste, l’échéance de 2021 ne devrait pas offrir le même lot d’incertitudes quant au résultat final.
S’appuyant sur un bilan jugé satisfaisant par les électeurs, la présidente sortante fait aujourd’hui la course en tête dans les sondages au premier tour et est donnée vainqueur au second dans tous les cas de figure. Un satisfecit qui résulte d’une politique volontariste sur des enjeux majeurs comme les infrastructures de mobilité, la sécurité – dans un contexte particulier avec la vague d’attentats qui a touché la France et particulièrement Paris – mais aussi l’équilibre entre les territoires et le développement économique. Notons sur ces derniers points que le conseil régional a engagé plusieurs mesures qui font d’ailleurs écho à l’organisation des Jeux Olympiques de 2024 comme le « Small Business Act », qui comprend une série de mesures visant à faciliter l’accès des TPE et PME aux commandes publiques sur le territoire francilien, la modernisation des équipements de transport ou encore l’allongement des dispositifs d’apprentissage jusqu’à 30 ans.
De fait, interrogé par CALIF, Jean-Baptiste Gardes, adjoint au 9ème arrondissement de Paris, concède que la défense de ce bilan va donner le « la » de la campagne pour les élections régionales même si plusieurs items largement abordés dans les médias nationaux ces dernières semaines commencent déjà à rythmer les prises de parole des candidats. « Ce qui est intéressant c’est que ces thèmes (ndlr : la sécurité, l’environnement et le développement économique – qui sont les principaux sujets de préoccupation des franciliens) seront les plus débattus pour la présidentielle, avec la défense de l’emploi », relève l’élu parisien. Avant de conclure : « Le bilan de Valérie Pécresse (sur ces sujets) parle pour elle ».
Dans ce contexte, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de Nicolas Sarkozy ne laisse que peu de place à ses concurrents. Empêtrée dans plusieurs polémiques, la candidate pour le Parti socialiste et le Parti radical de gauche Audrey Pulvar, pourrait ne pas se qualifier pour le second tour des élections, avec aujourd’hui seulement 9 % des intentions de vote. Idem pour Clémentine Autain, la tête de liste de La France Insoumise (LFI) et du Parti communiste (PC) qui atteint tout juste les 10 %.
En l’état, le deuxième tour devrait voir s’affronter Valérie Pécresse (34 %), le candidat d’Europe Ecologie – Les Verts Julien Bayou (12 %), la tête de liste pour La République en Marche Laurent de Saint-Martin (16 %) et surtout le candidat du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella (19 %). Ce dernier consolide le score obtenu par Walleyrand de Saint-Just en 2015 et poursuit l’implantation du RN dans une région qui a été pendant très longtemps perméable au parti lepéniste.
Au second tour, la présidente sortante serait toujours en tête, avec 37 % des voix. Arriverait en deuxième position, Julien Bayou, aidé par le report des voix de gauche avec 23 % des intentions de vote. Les candidats RN et LREM se retrouveraient quant à eux à la troisième place, à égalité, avec 20 % des voix.