Les résultats des élections régionales de juin 2021 ont consacré la victoire des exécutifs sortants dans l’ensemble des régions de France métropolitaine.
De Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France à Carole Delga en Occitanie en passant par Jean Rottner dans le Grand Est, tous les présidents sortants ont été réélus. Il en va de même pour Loïg Chesnais-Girard, Christelle Morançais et Renaud Muselier, respectivement en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en PACA, qui se présentaient pour la première fois en tant que tête de liste dans leur région après avoir pris la présidence de leur conseil régional en cours de mandat.
Aussi, les listes de divers droite sont à nouveau les grandes gagnantes en rassemblant le plus de sièges et en remportant de nouveau 6 régions métropolitaines sur 12 (hors Corse). Néanmoins, dans les détails, les Républicains et alliés de droite et du centre perdent 27 sièges (- 3,47%) par rapport aux élections de 2015, tandis que la gauche (Parti socialiste et alliés) en remporte 13 (+ 2,41%). Dans le même temps, la majorité présidentielle (LREM et MoDem) a certes effectué de mauvais score au regard des ambitions affichées (il s’agit du plus faible score obtenu par une majorité dans le cadre des Régionales sous la Vème République) mais parvient toutefois a remporté 83 sièges. C’est la première fois que des candidats LREM sont élus conseillers régionaux sous cette étiquette dans le cadre d’une échéance électorale.
Le grand perdant de ces élections est sans conteste le Rassemblement national, lequel pouvait prétendre remporter 1 à 2 Régions au regard des sondages. La forte abstention lors de ce scrutin (près de 66%) a en effet largement freiné les ambitions du parti lepéniste qui perd près de 100 conseillers régionaux (- 28,21%). Un désaveu qui peut s’expliquer par la faible mobilisation de son électorat (les jeunes et les personnes moins diplômées) ainsi que par les polémiques suscitées par certains de ses candidats en amont du scrutin (Julien Odoul en Bourgogne-Franche Comté notamment). De façon générale, c’est donc un statu quo qui s’est dessiné à la fin du mois de juin avec les victoires des candidats des partis « traditionnels » que sont le Parti socialiste et Les Républicains. De là rebattre les cartes pour la prochaine présidentielle ? Rien n’est moins sûr. Les premiers sondages portant sur l’échéance de 2022 sortis après le 27 juin prédisent encore un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour le second tour